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Rencontre autour des sols pendant les 48h de l'Agriculture Urbaine


La saison 2023 des Cycles de rencontres IPAUP-93 est lancée !


Une première rencontre festive et culturelle organisée par Halage, une des quatre associations accueillant les expérimentations du collectif IPAUP-93, s’est déroulée sur Lil'Ô le samedi 29 avril à l’occasion des 48h de l’Agriculture Urbaine !


Les Cycles de rencontres IPAUP-93


A l’interface entre sciences, culture, art et société, les cycles de rencontres sont des espaces d’échanges visant à favoriser l’émergence d’une plus large compréhension, par le public, des enjeux liés à la pollution des sols en Seine-Saint-Denis. Débats, conférences, ateliers, visites de jardins et événements festifs sont régulièrement proposés dans différentes villes de Seine-Saint-Denis !


Une rencontre sur l’Ile Saint-Denis


Les 48h de l’Agriculture Urbaine, événement national, se sont déroulées le week-end du 29 et 30 avril 2023. L’association Halage partenaire du projet IPAUP-93 a profité de la tenue de cet événement pour organiser de nombreux ateliers sur son site de Lil'Ô à l’île Saint-Denis.

En milieu d’après-midi s’est déroulée une balade sensorielle qui proposait d’arpenter Lil'Ô par binôme en longeant d’abord les berges avant de regagner le centre de l’île. Pour que les participants mobilisent leur sens au maximum une des deux personnes du binôme avait les yeux bandés, la seconde lui servant de guide avant que les rôles s’inversent en milieu de balade.

L’occasion pour tous et toutes d’observer les différences entre des berges au sol meuble, accueillant quantité de végétaux de la partie plate et centrale de l'île au sol compacté et beaucoup plus minéralisé. Un petit atelier artistique proposé en fin de balade a permis à tout le monde de retranscrire comme il le souhaitait cette expérience.


Balade sensorielle sur Lil'Ô



Restitution artistique de la balade sensorielle



Dans l’après-midi, Quentin, coordinateur de Lil'Ô et membre du collectif IPAUP-93 a fait visiter le site aux participants et a ainsi, présenté les expérimentations menées dans le cadre du projet IPAUP-93. Il a pu partager au public la démarche du projet - qui se décline en 3 axes (pédologique, socio-anthropologique, culturel) - et exposer les différences entre le sol témoin, le sol compost et le technosol.


Quentin présente les expérimentations du collectif IPAUP-93



Un peu plus tard, en début de soirée, une Table ronde intitulée « Mais où est la terre urbaine ? » était animée par Quentin. Elle réunissait 5 intervenants aux origines et parcours divers mais qui évoluent tous au contact du sol. Ils ont pu partager leur expérience personnelle, leur relation et leur perception de la terre.


Les cinq intervenants :


- Arezki, maitre composteur pour les Alchimistes

- Gilles, ingénieur de formation, titulaire depuis peu du BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole), en reconversion vers le maraichage

- Behzâd (IRD), ingénieur chercheur en hydrologie et sur l’eau dans les sols

- Hermine (IRD), pédologue spécialiste des sols anthropisés

- Suncar, travaille pour la brigade verte de la Ferme de l’espoir, anciennement chez Halage



Différentes questions directement adressées au public ont permis à l’ensemble des participants d’interroger leur perception du sol : « Est-ce que vous pensez que la terre en ville est en bonne santé ? », « Est-ce que le sol peut mourir ? », « Comment savoir si un sol est en bonne ou mauvaise santé ? ».


Globalement, les participants ont montré à travers leur prise de parole qu’ils savaient distinguer un sol en bonne santé d’un en mauvaise, grâce à différents indicateurs comme la terre et sa couleur, son odeur, sa texture ou encore via la présence de vers de terre...


A la question « Est-ce que le sol peut mourir ? » le public en votant à main levée a répondu « oui » presque à l’unanimité, tout en considérant (en ayant bien conscience), que cette situation n’était pas irréversible et que d’une certaine manière, l’on pouvait toujours ramener de la vie dans un sol dégradé ;


une participante s’exprime : « Je ne m’étais jamais dit que la terre pouvait être morte […] je me suis toujours dit que si on rajoutait des trucs dedans ça pouvait reprendre quoi […] »,

une seconde : « Pour moi la terre ne meurt pas dans le sens ou même en ville [… des plantes arrivent à passer à travers les pavés »,


une troisième : « Elle peut mourir mais elle peut renaitre ».


Reprenant ces propos les intervenants Gilles et Hermine ont reconnu qu’effectivement on pouvait redonner vie à un sol inerte, Lil'Ô en est d’ailleurs un bon exemple. Ils ont par ailleurs rappelé qu’un sol très dégradé par des activités anthropiques (bétonisation, compaction, pollution aux ETM) pouvait prendre plusieurs centaines d’années à se restructurer totalement.


Table ronde "Mais où est la terre urbaine ?"

Ces échanges fructueux ont ensuite laissé place, à la projection du film Terre Toxique, Terre Fertile réalisé par Marianna Rios Sandoval. Une vingtaine de personnes étaient présentes pour y assister alors que la nuit venait de tomber et que le vent s’était levé sur l'Île.


Projection nocturne du film "Terre Toxique, Terre Fertile" de Marianna Rios Sandoval

Retrouver le film de Marianna Rios Sandoval sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=oJ5vtT2B_Jo&t=257s&ab_channel=IRD


Nous remercions vivement les participants qui se sont déplacés pour cet événement. Merci également à Halage d’avoir organisé et coordonné cette journée de rencontre et de partage.

Notre prochaine rencontre ?

Organisée par le LAB3S, elle se déroulera le 10 juin prochain au jardin partagé de la Noue-Caillet sur le Campus de l’IRD au 32 de l’Avenue Henri Varagnat à Bondy. Vous pouvez suivre l’actualité du jardin sur la page Facebook du Jardin partagé de la Noue-Caillet.


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