Diversité des pollinisateurs et service de pollinisation en zone urbaine
Niveau : Master 2 ou 3ème année École Ingénieur
Lieu du stage : Centre IRD, Délégation régionale Île-de-France, 32 Avenue Henri
Varagnat, 93140 Bondy
Encadrement : Fabrice Requier (UMR EGCE), Karim Daoud (Laboratoire Régional
de Suivi de la Faune Sauvage) et Pauline Sy (Lab3s)
Période – Durée : 6 mois (2021)
Contexte
Près de 90% des espèces de plantes à fleurs sont pollinisées par des animaux,
principalement des insectes tels que les abeilles (Ollerton et al. 2011). Ces plantes à
fleurs sont essentielles au fonctionnement des écosystèmes et garantissent, par
exemple, la régulation de la qualité de l'air, de l'eau douce et du climat, et
l'approvisionnement en fibres, bois ou médicaments. Par ailleurs, 5 à 8% de la
production agricole mondiale destinée à l’alimentation humaine est directement
attribuable à la pollinisation par les insectes, service estimé entre 235 à 577 milliards
de dollars annuellement (Potts et al. 2016). L’importance du service de pollinisation
est donc connue à la fois pour des enjeux de conservation de la biodiversité et de
sécurité alimentaire en milieux naturels et agricoles. Les milieux urbains manquent
dans ces estimations, pourtant, ces habitats anthropisés sont en expansion et
recouvrent des enjeux environnementaux considérables (Barot et al. 2019).
Des études récentes évoquent la présence d’une large diversité d’insectes pollinisateurs
à conserver en milieux urbains (Geslin et al. 2013, 2015, Fortel et al. 2014, Turo et
al. 2020), alors que l’essor de l’apiculture citadine pourrait avoir des effets néfastes
sur ces populations de pollinisateurs sauvages (e.g. Geslin et al. 2017, Ropars et al.
2019, Stevenson et al. 2020). Etudier le service de pollinisation rendu par ces
pollinisateurs gérés et sauvages sur la production maraichère citadine semble donc
de première importance pour des enjeux tant fondamentaux que appliqués en
écologie urbaine.
Objectifs
Ce stage vise à étudier la diversité des insectes pollinisateurs et le service de
pollinisation dans l’Est Parisien. Le/la stagiaire mènera des suivis de terrain sur deux
sites d’étude, le campus IRD de Bondy et le bois de Bondy, en collaboration avec les
acteurs locaux. Ces deux sites adjacents comprennent à la fois ruchers apicoles et
production maraichère citadine. Des collectes d’insectes pollinisateurs (ex. : capture
filet, tente malaise, hôtel à insectes) ainsi que des expérimentations de pollinisation
(méthode d’exclusion par ensachement) seront menés le long l’un gradient de
distance aux ruchers. Ce design expérimental permettra d’étudier l’effet potentiel de
l’abondance en abeilles gérées sur les pollinisateurs sauvages, tant sur la diversité
spécifique que sur la fonction de pollinisation en milieux urbains Le/la stagiaire aura
également l’occasion de présenter son expérimentation auprès du grand public, au
cours d’une ou plusieurs sessions de visite organisée par le LAB3S sur le campus, dans
l’objectif général de divulgation des connaissances, l’éducation et l’interaction entre
science et citoyens ; un enjeux clé dans les socio-écosystèmes.
Compétences requises
- Compétences en analyses statistiques (GLMM), maîtrise du logiciel R (www.rproject.
org) ;
- Connaissances en écologie des communautés ;
- Goût pour l’expérimentation de terrain ;
- Rigueur, autonomie, sens relationnel ;
- Capacités rédactionnelles ;
- Connaissances en botanique et entomologie seront un plus.
Conditions d’accueil
La gratification selon réglementations en vigueur. Le ou la stagiaire sera basé(e) au
Centre IRD, Délégation régionale Île-de-France, à Bondy. Possibilité de logement sur
place (430 €/mois). Les expérimentations de terrain se dérouleront sur le campus.
Des échanges réguliers seront organisés avec l’équipe d’encadrement pendant la
durée du stage.
Modalités de candidature
Adresser par voie numérique une lettre de motivation et un CV à Fabrice Requier
Pour en savoir plus sur le contexte du projet : https://www.lab3s.fr/pollinisation-et-biodiversite
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